Par la mort sur la Croix, le Christ fait irruption dans la vie de chaque homme. De tous les tabernacles de la terre, sous l'aspect humble de l'hostie, jaillit encore ce cri d'appel : « M'aimes-tu ? » Il s'agira désormais pour chaque homme, pour chaque société, de répondre à la quête du Seigneur. A travers les sacrements, tout particulièrement le sacrement de pénitence, Dieu vient proposer à nouveau sa grâce. Les prêtres, les consacrés, les chrétiens, les hommes de bonne volonté, se font l'écho de sa parole jusqu'aux confins de la terre.
Pourquoi tant de profanations, tant de tabernacles brisés, tant d'églises brûlées ? Pourquoi tant de chrétiens massacrés, ou plus communément exclus de la vie publique, moqués par les sociétés et les hommes de notre temps ?
En face de la Croix, en face du tabernacle, nul ne peut-être indifférent. La dérision, les profanations, ne sont que fin de non recevoir au mendiant qui frappe à la porte, et qui n'a rien d'autre à proposer que son amour. Il est facile d'avoir dans sa vie une idole, un leader, un beau parleur, un entraîneur... il est plus difficile d'avoir comme maître un mendiant, un crucifié.
En Jésus, Pierre à découvert l'amour fidèle, l'amour à l'épreuve de la trahison, l'amour jusqu'au don de sa vie, l'amour jusqu'à la fin.
dom Pateau osb +
Postquam locutus est eis, assumptus est in caelum.
Après leur avoir parlé, il fut enlevé au ciel.
Mc 16,19
Comment ne pas évoquer le témoignage actuel des chrétiens d'Orient ? Sanguis martyrum, semen christianorum. Le sang des martyrs est semence de chrétiens. En face de la barbarie et de la haine, nos frères donnent le témoignage au monde du don radical, du don de la vie pour le Christ. Alors que la politique, les silences complices ou les indignations retentissantes des hommes publics, naissent trop souvent des intérêts économiques, des stratégies financières ou électorales, pour lesquels quelques centaines de milliers de vies humaines, la liberté religieuse, le droit à la vie de sa conception à sa fin naturelle, n'ont que peu d'importance, de pauvres hommes, de pauvres femmes, de pauvres enfants, arrachés à leurs familles prennent le chemin de la mort pour le Nom de Jésus. Au moment de rendre l'esprit, le regard de leur coeur se porte vers le Ciel d'où ils voient venir le Christ les chercher afin qu'ils demeurent près de lui.
Comment leur martyre ne pourrait-il pas toucher le coeur des hommes de bonne volonté de tous pays et de toutes religions ? Comment notre foi ne pourrait-elle pas être confortée par leur témoignage ?
dom Jean Pateau OSB +
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le sermon du dimanche de Pâques .
Nihil sub sole novum. Rien de nouveau sous le soleil... (Qo 1,9)
Chers Frères et Soeurs,
Mes très chers Fils,
« Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste ; vanité des vanités, tout est vanité. Quel profit trouve l’homme à toute la peine qu’il prend sous le soleil ? ... Toute parole est lassante ! ... Ce qui fut, cela sera, ce qui s’est fait se refera, et il n’y a rien de nouveau sous le soleil! »” (Qo 1, 2-3. 8-9).
Les paroles de l'Ecclésiaste se révèlent d'une pertinente actualité alors que la déception et le découragement gagnent de nombreux catholiques face à la situation au sein des Etats, des familles et même dans l'Eglise.
Tandis qu'une échéance électorale importante approche, il est particulièrement affligeant de constater, tant chez la plupart des candidats que chez une majorité d'électeurs, l'ignorance et parfois le rejet des principes élémentaires de bon sens, issus de la loi naturelle inscrite au coeur de chaque homme.
Le respect de la vie depuis la conception jusqu'à la mort naturelle, la reconnaissance apportée à la famille traditionnelle composée d'un homme et d'une femme et ouverte à la procréation, ainsi que la liberté éducative des parents, semblent désormais des prétentions exhorbitantes qui atteignent la sacro sainte liberté de l'homme.
Plutôt que de promouvoir, dans le seul but de rechercher le bien commun de la société, une authentique écologie humaine, une éthique de la vie, fondée sur la réalité de l'être humain, - donnée que ni législateur, ni aucun homme, ne peut changer à sa guise, - les hommes d'Etat s'appliquent à forger des mots et des lois susceptibles de voiler ou de légitimer des actes de barbaries, des actes contre nature ou encore des viols des consciences.
Pourquoi s'étonner de vivre dans une société malade de ses excès et de ses crimes? Composée d'apprentis sorciers, refusant toute règle et toute limite, y compris celles posées par le Créateur dans la nature même des choses, elle se trouve déjà confrontée aux conséquences dramatiques de ses erreurs.
Monseigneur Marc Aillet, Evêque de Bayonne, Lescar et Oloron, dans la préface d'un livre consacré au Sida et intitulé "Nous choisirons l'amour", écrit: "Un proverbe dit, que " Quand on lui demande pardon, Dieu pardonne toujours; l'homme lui, pardonne rarement; mais la nature ne pardonne jamais."
Quand on viole la loi naturelle, tout un cortège de souffrances s'ensuit nécessairement, qui touche et ceux qui sont responsables et ceux qui sont innocents. Quand l'homme oublie la loi naturelle inscrite en lui, son coeur se durcit et devient désert, et avec lui le monde autour de lui".
Le raz de marée de délinquance et de désespoir qui frappe l'Occident ne serait-il pas le résultat de l'abandon de la morale naturelle? Serions-nous au fond du gouffre? Il ne semble pas.
Déjà, il y a eu un jour où les paroles pleines de désenchantement de l'Ecclésiaste ont pris tout leur sens.
C'est le jour où la Vie a été clouée au bois de la Croix. C'est le jour où, abandonné des siens, le Christ rendit l'esprit. Ce jour-là "Dieu est mort" (Nietsche). L'espérance des patriarches, des juifs, n'était-elle que chimère? Le monde, toutes vies, depuis toujours et pour toujours étaient-ils privés de sens?
Alors qu'en cet instant précis toute vie humaine semblait désormais condamnée au désespoir, de ce corps mis au tombeau, la Vie, la vraie, renaissait, offerte à tout homme.
C'est ce que le Saint Père Benoît XVI écrivait aux jeunes qui se préparaient à le rejoindre aux JMJ:
" La croix nous fait souvent peur, car elle semble être la négation de la vie. En réalité, c'est le contraire ! Elle est le "oui" de Dieu à l'homme, l'expression extrême de son amour et la source d'où jaillit la vie. Car du coeur de Jésus ouvert sur la croix a jailli cette vie divine, toujours disponible pour celui qui accepte de lever les yeux vers le crucifié."
(Message du Pape Benoit XVI aux jeunes du monde à l'occasion de la 25ème journée mondiale de la jeunesse 2011,n°3)
Comme l'affirme le Catéchisme de l'Eglise catholique (n°638) :" La Résurrection de Jésus est la vérité culminante de notre foi dans le Christ, crue et vécue comme vérité centrale par la première communauté chrétienne, transmise comme fondamentale par la Tradition, établie par les documents du Nouveau Testament, prêchée comme partie essentielle du Mystère pascal en même temps que la Croix:" Le Christ est ressuscité des morts. Par sa mort il a vaincu la mort, Aux morts il a donné la vie." (Liturgie bysantine Tropaire de Pâques).
La résurrection est un évènement historique.
"Toutes les vérités , même les plus inaccessibles à l'esprit humain, trouvent leur justification si, en ressuscitant, le Christ a donné la preuve définitive qu'il avait promise, de son autorité divine", enseigne encore le Catéchisme de l'Eglise catholique (n°651)
Si de nombreux témoins ont assisté aux phénomènes cosmiques qui ont marqué la mort du Christ, la résurrection s'est déroulée dans le secret du tombeau.
La tradition laisse à penser que Marie fut la première à recevoir la visite de son Fils. Unie à lui en son Stabat, elle devait à nouveau chanter avec lui son Magnificat. Ce sont les saintes femmes qui découvrirent le tombeau vide et en avertirent les apôtres. Les apparitions des jours suivant confirmèrent la nouvelle: le Christ est vraiment ressuscité. Comme l'arbre gigantesque né d'une petite graine dans le silence et l'oubli, la résurrection dépasse les limites géographiques et temporelles du tombeau. Le Christ vit désormais, Dieu et homme en son corps glorieux marqué des stigmates de la Passion.
Comme le cierge pascal, témoin de la victoire de la lumière sur les ténèbres, nous devons, nous aussi, rayonner la résurrection.
Depuis le matin de Pâques, l'espérance chrétienne est sans limite. Il n'y a pas de nuit qui soit si noire, qu'elle ne puisse être illuminée par le vainqueur du tombeau.
A une jeune fille de douze ou treize ans, une bergère, l'archange Michel disait:" Il y a grande pitié au royaume de France."
Par sa confiance en Dieu et son obéissance, contre toute sagesse et même toute prudence humaine, Jeanne, prenait la tête de l'armée et entreprenait la libération du royaume, afin de le rendre à son roi. L'archange pourrait encore faire entre ses paroles aujourd'hui, alors que nous fêtons les six cents ans de la naissance la Pucelle d'Orléans.
Le combat à mener couvre désormais d'autres horizons, mais il est tout nécessaire à la survie de notre pays, de l'Europe et du monde.
Ce ne sont plus des terres qu'il faut reconquérir, mais des coeurs.
Des coeurs qu'il faut éduquer à la morale chrétienne qui est, non une morale de l'interdit ou de la contrainte, mais une morale de la béatitude et de la liberté. La France doit reconnaître ses racines et les assumer.
Citons le bienheureux et bien-aimé Pape Jean-Paul II dans la conclusion de son homélie au Bourget:"
France, fille aînée de lEglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême? Permettez-moi de vous demander: France, fille aînée de l'Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle? Pardonnez-moi cette question. Je l'ai posée par sollicitude pour l'Eglise dont je suis le premier prêtre et le premier serviteur, et par amour pour l'homme dont la grandeur définitive est en Dieu, Fils et Esprit." (Homélie au Bourget, 1er Juin 1980, n°8).
Hier soir, nous avons renouvelé les promesses de notre baptême.
Comme les apôtres et selon nos vocations, nous portons Dieu au monde. Le monde, et celui de la politique en particulier, a besoin d'entendre la voix de la vérité.
Autant qu'ils le peuvent, par un vote utile par exemple, les chrétiens ont le devoir d'empêcher l'arrivée au pouvoir de personnes qui bafouent ouvertement la dignité humaine.
Quoi qu'il en soit, le chrétien est l'homme de l'espérance.
"Rien de nouveau sous le soleil.", disait l'Ecclésiaste...
Voici pourtant que celui fait toutes choses nouvelles (cp Ap 21,5) et qui était mort, est désormais ressuscité: il a vaincu la mort et a ouvert pour tous les hommes le chemin vers l'éternité.
Ce jour est le jour qu'a fait le Seigneur, jour de joie et d'allégresse.
Surrexit Dominus vere, Amen, Alleluia.
Très Révérend Père Dom Jean Pateau
Abbé de Notre-Dame de Fontgombault
le 8 Avril 2012
SAINT BENOÎT
Homélie du Très Révérend Père Dom Jean PATEAU
Abbé de Notre-Dame de Fontgombault
(Fontgombault, le 11 juillet 2014)
"MAINTENANT, JE SUIS UNE POUSSIERE SANS NOM.
MAIS, PAR LA MISERICORDE DE DIEU,
DE LA POUSSIERE, J'EN AI LA FOI,
JE RESSUSCITERAI."
Excellence,
Chers Frères et Sœurs, Mes très chers Fils,
L'Eglise invite à ce que tous se réjouissent dans le Seigneur, Gaudeamus omnes in Domino, en ce jour où elle fête saint Benoît.
Depuis plus de 1500 ans, des hommes se sont mis à l'école du saint Patriarche né à Nursie en Italie vers 480. Vivant une époque d’incertitudes (l'Empire romain d'Occident s'était effondré quatre ans avant sa naissance), de dangers (allées et venues de troupes, réquisitions, pillages, violences, renchérissement des denrées, restrictions, famines, épidémies), Benoît « a soutenu la maison du Seigneur durant sa vie » (cf. épître de la Messe).
Son exemple, sa Règle, ses monastères, ont été et demeurent une réponse proposée à l'homme de tous les temps, à «l’homme qui veut la vie et désire connaître des jours heureux. » (Ps 34/33, 13)
Paul VI, dans une allocution au Mont-Cassin, affirmait :
L’excitation, le bruit, l’agitation fébrile, l’extériorité, la foule, menacent l’intériorité de l’homme. Il lui manque le silence, avec son authentique parole intérieure, il lui manque l’ordre, la prière, la paix. Il lui manque lui-même. Pour retrouver la maîtrise et la joie spirituelle de lui-même, il a besoin de se remettre en face de soi, dans le cloître bénédictin. Dans la discipline monastique, l’homme est regagné à lui-même et à l’Eglise.
(Allocution prononcée au Mont-Cassin le 24 octobre 1964)
Ces propos sont toujours actuels. Au sein d’un monde qui se cherche et qui cherche, Benoît rappelle l'essentiel : chercher Dieu.
Par la volonté de Dieu, qui veut associer l'homme à l'œuvre de sanctification de l'humanité, le Père des moines d'Occident est devenu pour beaucoup un maître sur le chemin de la sainteté. Alors que le monde a un besoin urgent d'apôtres, comment, à notre tour, suivre cette voie ?
Saint Bernard, dans un Sermon pour la Nativité de Notre-Dame, a bien précisé le rôle de la médiation humaine dans l'œuvre de sanctification, et le moyen pour devenir médiateur :
La Source de la Vie a été canalisée jusqu'à nous, et ses eaux se sont répandues sur nos places... C'est par un aqueduc qu'est descendu ce ruisseau céleste, en versant la grâce, goutte à goutte, sur nos cœurs desséchés...
Mais comment notre aqueduc peut-il atteindre une Source si élevée ? Comment, pensez-vous, sinon grâce à la véhémence de son désir, sinon par la ferveur de sadévotion, sinon par la pureté de sa prière, comme en témoigne l'Ecriture : ''La prière du juste pénètre les cieux'' (Si 35, 21). Et qui est juste si Marie ne l'est pas, elle de qui s'est levé pour nous le Soleil de Justice ? Comment donc Marie a-t-elle rejoint cette inaccessible Majesté ? N'est-ce pas en frappant, en demandant, en cherchant ?
(Sermon pour la Nativité de Marie, ou ''Sermon de l'Aqueduc'', n.3 et 5)
Si Marie, pour tout homme et de manière unique, est aqueduc de la grâce de Dieu, tout homme, à son tour, est appelé à être aqueduc pour son prochain, à être l'instrument de telle ou telle grâce, et en tous les cas, à offrir sa charité. Aqueduc, Saint Benoît l'a été pour ses fils. D'autres ont suivi son exemple, tel Pierre de l'Etoile, fondateur et premier Abbé de Fontgombault.
En venant s'établir au XIe siècle dans les lieux sanctifiés autrefois par l'ermite Gombaud et habités encore par quelques solitaires, Pierre fut associé à une étape essentielle de la vie monastique des bords de la Creuse. En 1091, probablement à cause du nombre croissant des solitaires, il transféra les lieux monastiques sur la rive droite de la rivière et choisit un mode de vie cénobitique. Les moines de Fontgombault vivront désormais dans un monastère, sous une Règle, celle de saint Benoît, et un Abbé. (cf. Règle de saint Benoît, c.1, Des diverses espèces de moines)
D'ermite, Pierre devint architecte et constructeur inlassable. En 1114, il y a 900 ans, la vingtième année de son gouvernement, le premier Abbé de Fontgombault retourna vers son Seigneur. Celui qu'on appellera le bienheureux Pierre de l'Etoile fut enterré dans la salle du chapitre où sa pierre tombale a été retrouvée le 3 février 1954. Transportée le 29 juillet de la même année au milieu de la nef de cette église, on peut y lire en latin l'épitaphe suivante :
ON M'APPELAIT PIERRE :
MAINTENANT, JE SUIS UNE POUSSIERE SANS NOM.
MAIS, PAR LA MISERICORDE DE DIEU,
DE LA POUSSIERE, J'EN AI LA FOI,
JE RESSUSCITERAI.
PASSANT, DIS À DIEU QU'IL AIT PITIE DE MOI.
CE QUE TU ES MAINTENANT, JE LE FUS ;
ET CE QUE JE SUIS MAINTENANT, TU LE SERAS AUSSI.
Petrus eram dictus, nunc sum sine nomine pulvis. Sed miserante Deo de pulvere credo resurgam. Dic homo qui transis Deus ut mihi propicietur. Nunc quod es ipse fui, quod sum modo tu quoque fies.
Mort, Pierre parle encore. Ces mots ravivent en notre cœur le sérieux de la vie. Fêter les saints ne consiste pas uniquement à faire monter une action de grâces au Seigneur pour la beauté des dons qu'il a répandus, autrefois, sur une créature humaine. Fêter les saints, c'est nous souvenir qu'aujourd'hui encore, ils demeurent des aqueducs de la grâce, et ainsi nous renouveler à l'écoute de leur message, afin d'accomplir fidèlement notre vocation.
L’Evangile de ce jour est clair : la récompense sera pour ceux qui ont suivi le Seigneur. Suivons donc Jésus. Pénétrons les cieux par l'union à Dieu, pour ensuite devenir aqueduc, et répandre la grâce et la miséricorde de Dieu sur le monde. Pour les assoiffés de notre temps, quelques gouttes de cette eau sont une grande bénédiction. Les en priverons-nous ?
Messager de paix, écrivait Paul VI, artisan d’union, maître de civilisation, et, avant tout, héraut de la religion du Christ et fondateur de la vie monastique en Occident [tel fut saint Benoît]... Alors que s’écroulait l’Empire romain désormais à son terme, que des régions de l’Europe s’enfonçaient dans les ténèbres, et que d’autres ne connaissaient pas encore la civilisation et les valeurs spirituelles, ce fut lui qui, par son effort constant et assidu, fit se lever sur notre continent l’aurore d’une ère nouvelle.
(Lettre apostolique, Pacis nuntius, 24 octobre 1964)
Enfants de Marie, fils de Benoît et de Pierre de l'Etoile, œuvrons à la naissance de cette ère qui n'aura pas de couchant.
Amen.
Sermon of the Right Reverend Dom Jean Pateau
Abbot of Our Lady of Fontgombault
(Fontgombault, July 11, 2014)